mardi 12 avril 2011

Un exemple de manipilation dure

PLUS LE CHEF TRANSGRESSE LES LOIS,
PLUS LE PEUPLE RECONNAÎT EN LUI LE SAUVEUR !
 
Les victimes sont les dernières à pouvoir se rendre compte que, dure, la manipulation mentale accompagne presque toujours une manoeuvre délictueuse, incompatible avec les lois du pays.
  • Cela commence toujours par la vieille tactique des dominateurs, qui divisent les adeptes entre eux pour mieux les piéger: sourires et faveurs accordées aux fidèles; injures et défaveurs (ou exclusions) prévues pour les critiques et dissidents... (cette tactique est terriblement efficace !)
  • Suit la prise de monopole des informations importantes, livrées fidèlement aux uns et livrées, amputées ou déformées, aux autres, selon les impératifs tactiques du moment...
  • Le mensonge, publicitaire ou prosélytique, ne tarde pas à brouiller toutes les cartes...
  • Et très vite, commence l'arnaque...
  • Suivie de la concurrence déloyale.
  • On évite rarement la corruption,
  • Ou l'exploitation, illégale ou inhumaine, de personnes influencés: en particulier l'abus de l'état d'ignorance, de la situation de faiblesse ou de vulnérabilité, ou de la situation de dépendance de personnes.
Il s'agit principalement d'un jeu de cache-cache des cadres moyens, tiraillés entre les pressions descendant du sommet ou émanant d'un idéal commun, et les besoins des administrés de la base, bref entre l'idéal, pression descendante, et la réalité, pression ambiante !


Astuce principale: sous prétexte de les protéger des manipulations mentales externes du «mauvais monde», le moniteur sectaire cache aux adeptes les manipulations mentales internes. Comment ? En faisant diversion sur le plan affectif.

le pied-dans-la-mémoire


    Si l’on demande à quelqu’un de faire un effort de mémoire pour se souvenir d’un comportement fautif, on a plus de chances qu’il accepte de s’engager à l’éviter le plus possible à l’avenir. Une expérience auprès de personnes allant prendre leur douche a montré par exemple que celles à qui l’on avait demandé de se souvenir de ces moments où à la maison elles gaspillent l’eau (" Vous tirez alors le fil d’Ariane du souvenir. Vient d’abord la douche du matin durant laquelle vous vous êtes attardée sous l’eau tiède. Viennent ensuite, en cascade, d’autres comportements dispendieux : vous voyez le robinet couler à grande eau pendant que vous vous brossez les dents, vous pensez à la chasse qui fuit, à l’arrosage excessif de votre pelouse, etc"). passaient ensuite moins de temps sous la douche que les personnes à qui l’on avait seulement demandé de ne pas gaspiller l’eau en se douchant.

L'étiquetage

    L’étiquetage consiste en affirmer au préalable que l’interlocuteur possède une qualité (responsabilité, intelligence, soin, etc.) liée à la requête qu’on lui fera ensuite. Joule et Beauvois racontent cette expérience de Strenta et Dejonc : « Sur la base d’un prétendu test de personnalité qu’elles venaient juste de passer, on disait à certaines personnes que leurs réponses étaient celles de vraiment gentil et bienveillant (étiquetage prosocial)  on disait à d’autres qu’elles avaient fait preuve d’une grande intelligence (étiquetage positif mais non pertinent). Rien n’était dit aux personnes composant le groupe contrôle. Quelques minutes plus tard, quelqu’un laissait choir un paquet de cartes. Allaient-elles ou non intervenir ? Seules les personnes ayant fait l’objet d’un étiquetage prosocial furent plus nombreuses que celles du groupe contrôle à se montrer serviables. »

La crainte-puis-le-soulagement.


     Une personne qui vient d’être subjuguée par un sentiment de soulagement après avoir eu peur au sujet de quelque chose est statistiquement plus prompte à accepter une requête qu’une personne dans son état, disons, normal. Joule et Beauvois racontent une expérience où l’on mettait sur le pare-brise de quelques voitures des papiers d’une publicité quelconque pouvant sembler à première vue être des contraventions. A tous les automobilistes venant chercher leur véhicule il a été fait une requête, en prenant garde de laisser les quelques automobilistes concernés par le papier prendre connaissance de sa vraie nature (crainte-puis-soulagement). Les « soulagés » acceptèrent en plus grande proportion que les « non-soulagés ».

vendredi 1 avril 2011

La-porte-au-nez

En psychologie sociale la porte dans la face ou encore porte au nez est une variante inverse de la technique de manipulation du pied dans la porte. Elle consiste à faire précéder une demande de comportement plus ou moins coûteuse par une demande beaucoup plus coûteuse, parfois même fantaisiste.
  • Le locuteur demande à quelqu'un de lui prêter sa voiture pour une semaine. Il essuie un refus logique, auquel il s'attendait car il n'a jamais réellement voulu emprunter la voiture pour une semaine.
  • Il fait alors une demande moins coûteuse, lui prêter sa voiture pour une journée. Par effet de contraste, de concession perçue (il s'est sacrifié par rapport à sa demande initiale) et de culpabilité chez la personne à manipuler (je n'ai pas pu satisfaire sa demande et désire donc me racheter) cette technique augmente fortement les chances d'acceptation de ladite personne.
Le sentiment de culpabilité fonctionne d'autant mieux que la personne à manipuler se sent proche du locuteur et en conséquence ne veut pas perdre son amitié.

"Pied-dans -la-porte" et amorçage

   L'expérience citée précédemment illustre parfaitement la technique dite du "pied dans la porte". Son principe est simple puisqu'il consiste à demander peu dans un premier temps pour tenter d'obtenir beaucoup par la suite.

L'exemple le plus célèbre est celui du supermarché. Un premier expérimentateur demande à des ménagères de lui garder son sac de courses afin qu'il puisse retrouver tantôt le billet d'un dollar (faible justification) qu'il a perdu ou de retrouver tantôt le portefeuille garni de billets (forte justification) qu'il a perdu. Après un moment d'absence, un paquet tombait du sac à provisions d'un second expérimentateur qui passait par-là. Les ménagères allaient-elles lui signaler la perte de son paquet ? En fait, en l'absence de préparation, seulement 35 % des ménagères ont agi alors qu'avec préparation 85 % des ménagères ont agi. Par contre, les ménagères ayant été sollicitées avec une justification forte (portefeuille rempli d'argent) n'ont guère plus agi que celles avec une sollicitation faible. C'est ici d'ailleurs que l'on mesure le processus d'engagement qui n'est pas le même selon les individus et les situations.

Toujours en déduction de ce modèle d'approche, on observe que le fait de "toucher" physiquement les gens lors d'une requête augmente leur taux d'acceptation. C'est ce que l'on a appelé le "pied dans la porte avec toucher" dans les années 1980.

Quant à la seconde technique de soumission sans pression, l' "amorçage", celle ci va plus loin puisqu'il s'agit d'obtenir d'un individu qu'il prenne une décision sans en connaître le coût réel ou sur la base d'avantages fictifs. C'est souvent le cas lorsqu'on est confronté à des vendeurs d'automobiles qui soit proposent une remise de 2000 euros alors qu'évidemment ils oublient de dire que cette remise est épuisée (mensonge par omission) ou proposent une livraison du véhicule le jour même alors que cela ne sera pas possible (mensonge réel). Ainsi, après avoir pris la décision, on annonce les faits réels afin que la personne reste quand même sur la même position. Le sujet ici, reste libre de ses actes.

Précurseur

  Tout repose sur le fait que l'on part du postulat que l'homme est rationnel et qu'il agit en fonction de ses idées. Kurt LEWIN (1947) nous explique que lorsqu'on veut obtenir d'autrui qu'il modifie ses idées ou change ses comportements, plutôt que d'adopter une stratégie qui repose sur la persuasion, il est souvent plus efficace d'opter pour une stratégie dite "comportementale". Cette dernière consiste en l'obtention d'entrée de comportements préparatoires à ce changement. Et si l'on veut induire des changements de comportements avec quelque chance de succès, mieux vaut alors opter pour des stratégies qui reposent sur une obtention d'actes. Même s'ils paraissent dérisoires, ces derniers engagent celui qui les émet, rendant ainsi plus probable l'obtention du comportement attendu. Ces stratégies d'influence reposeront donc, dans une situation donnée, sur l'obtention de décisions susceptibles d'affecter dans le sens souhaité, les choix, les opinions ou les comportements à venir.